Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Once In A Blue Moon...
9 avril 2011

Wind Blast de Gao Qunshu, ou la grande rigolade.

 

ASi "blast" en anglais est le souffle provoqué par une explosion, "wind" fait sans doute écho au vide qu'il laisse dans la tête du spectateur. Car Wind Blast ne manque pas d'explosion, mais il manque cruellement de scénario !

Le film avait pourtant du potentiel (et comme un arrière-goût de l'excellent Le Bon, La Brute et Le Cinglé de Kim Jee-Woon).

Le synopsis était alléchant -une bande de flics et des tueurs professionnels prennent en chasse une même cible dans le désert chinois - et la scène d'ouverture réussie. Laissant entrevoir l'humour, le décor et les cascades. Mais tout a (très) rapidement basculé vers l'absurde.

La réalisation, justifiant un budget important, est sans conteste réussie. Les acteurs sont honnêtes, les cascades impressionnantes et la bande son intéressante. Et fort heureusement, les images, tournées dans un décor grandiose, en mettent plein les yeux. Cependant, le spectateur assiste à un dérapage totalement incontrôlé, à un crescendo d'incohérences.

 Sur les 2h40 que dure le film, seules les 30 premières minutes donnent l'impression d'avoir été un tant soit peu réfléchies. Après quoi, le réalisateur semble s'être laissé débordé par "l'à peu près" de son scénario (qu'il a lui-même écrit) et avoir finalement décidé d'ouvrir les vannes du "n'importe quoi" pour détourner le film d'action vers le burlesque.

Evidemment, ça ne fonctionne pas.

On peut en revanche imaginer que si le burlesque avait été assumé et développé d'entrée de jeu, le film aurait pu être un sacré divertissement !

B

Malheureusement, l'impasse a également été faite sur les personnages qui, en plus d'être, extrêmement caricaturaux, ne sont pas développés. Et lorsque enfin la psychologie d'un personnage est abordée, elle tombe comme un cheveu sur la soupe.

Parmi les personnages, on croise entre autre un tueur ridiculement "fashion" à la coupe de cheveux improbable, un jeune flic playboy et prétentieux, ainsi qu'une tueuse féministe absolument pas crédible. Les ficelles sont plus que visibles et empêchent tout appropriation du film.

C

2h40 de pellicule c'est évidemment trop long dans ces conditions. Surtout quand le film compte un rebondissement absolument inutile qui plonge le spectateur dans l'attente encore plus pressante du mot "Fin".

 Si, lors du Festival Asia Deauville 2011, certains films ont provoqué des débats au sein des festivaliers, celui-ci au moins a mis tout le monde d'accord.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité